jeudi 6 septembre 2007

Fret ferroviaire : des milliers d'emplois menacés à la SNCF

Le directeur général a prévenu. Pour survivre, le fret SNCF ne fera pas l'économie d'une révolution, et celle-ci passe par la suppression de milliers d'emplois. Face à cette menace, s'est créé un véritable front syndical prêt à « aller au clash », indique Gérard Blanc, président de la CFE-CGC. Réunies au siège du comité central d'entreprise, les huit fédérations de cheminots veulent se rendre en urgence à Matignon. Le temps se gâte et les syndicats ne sont pas disposés à attendre novembre, date prévue par la direction pour l'ouverture de discussions. De leur côté, les écologistes demandent un moratoire jusqu'au Grenelle de l'environnement.

Face à la concurrence accrue d'opérateurs privés sur le marché du fret, la SNCF veut remettre à flots cette branche très déficitaire. Ce sera au prix d'une réduction drastique d'effectifs. Au 30 novembre, 262 gares n'accepteront plus les trains isolés. Seuls seront traités les trains entiers au contenu homogène. Ainsi, pour ne citer que ce seul exemple, le nœud ferroviaire historique de Capdenac-Gare devrait perdre une trentaine d'emplois. À travers une feuille de route baptisée « projet de haut débit ferroviaire », l'objectif de la direction est de simplifier et de renforcer les cadences du trafic de transport de marchandises. Les petites gares ont vécu, celles où quelques wagons desservaient les entreprises locales. Première conséquence de ces mesures, des camions, plus polluants par définition, viendront se substituer aux trains de marchandises sur les axes secondaires.

Source La Dépêche