samedi 22 septembre 2007

Education: la remise à niveau

La France a élevé depuis vingt ans son niveau d'éducation, comblant ainsi son retard par rapport à d'autres pays de l'OCDE, mais elle peine encore aujourd'hui plus qu'eux à insérer les jeunes les moins qualifiés, selon « Regards sur l'éducation », rapport annuel de l'organisation. Des responsables de l'OCDE ont également suggéré à la France d'investir un milliard d'euros supplémentaires afin de lutter contre l'échec dans l'enseignement supérieur.

Sinon et contrairement à une idée (fortement) reçue, le niveau d'études augmente régulièrement. « En France, dans les années 1970, 60 % de la population atteignait » un niveau d'études secondaires équivalent au baccalauréat, CAP ou BEP. « Vingt ans après, environ 80 % de la population a atteint ce niveau », explique Éric Charbonnier.

De même, il y a 30 ans, 30 % d'une classe d'âge avait un diplôme de l'enseignement supérieur. Ce chiffre est aujourd'hui de 40 %, selon l'OCDE, plaçant ainsi la France au 9e rang des pays de l'OCDE contre le 18e rang auparavant. « La France a rattrapé le retard qu'elle pouvait avoir dans le passé », se félicite le rapport.

Pour autant, la France est le deuxième pays, après la Slovaquie, à rencontrer des difficultés pour insérer les jeunes qui n'ont pas de diplôme du secondaire.

Ainsi « le taux de chômage des jeunes de 20 à 24 ans est de 22 % pour les jeunes qui n'ont pas atteint ce minimum alors qu'il est de 9 % chez ceux qui sont titulaires d'un bac, d'un CAP ou BEP ».

Et ces difficultés se poursuivent au-delà de 24 ans : « Tout doit être entrepris pour augmenter le nombre de diplômés en France ».

Parmi les autres traits marquants du rapport, figure un reproche devenu traditionnel de l'OCDE à la France : ses élèves passent plus de temps en cours que la moyenne des autres pays. Entre 7 et 14 ans, un enfant reçoit en cumulé 7 700 heures d'instruction, soit 100 heures de plus par an que la moyenne des pays de l'OCDE.

Enfin, l'Organisation constate que « les élèves français de 15 ans sont parmi les plus anxieux »… face aux mathématiques !

Voir l'article sur La Dépêche