S on programme scolaire, Nicolas Sarkozy l'a présenté dès le jour de la rentrée. Hier, dans la salle des profs d'un collège de Blois et dans la lignée de sa campagne électorale, le Président a critiqué le collège unique qu'il propose de réformer : « Ce système a montré ses limites. Il est temps d'adapter les conditions d'enseignement aux difficultés des enfants ». Maintes fois promise, jamais réalisée, la fin du collège unique créé en 1975 pour remplir l'obligation de scolariser tous les enfants jusqu'à 16 ans, seraient pour Nicolas Sarkozy la pierre angulaire « d'une refondation totale du projet éducatif ».
Pour y parvenir, il compte actionner plusieurs leviers :
1. Plus d'autonomie pour chaque établissement. « Cela permettra de gérer en fonction des besoins », estime le chef de l'État. L'OCDE recommande à la France d'adopter un système à l'anglo-saxonne : le chef d'établissement a la responsabilité d'améliorer les performances de son collège ou lycée, de recruter le personnel enseignant comme non-enseignant, d'adapter les filières, la pédagogie, aux urgences et au marché du travail. Le gouvernement osera-t-il aller jusque-là ? Les syndicats, prêts à toiletter le collège unique sans renoncer au principe sont hostiles à une autonomie sur le fond. « Ce serait le retour à un élitisme inquiétant avec une sélection en sixième et en seconde qui ferait que les enfants ne bénéficient plus des mêmes contenus, des mêmes formations », dénonce Patrick Gonthier à l'UNSA- Éducation.
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mercredi 5 septembre 2007
Le collège unique mis au piquet
Publié par
Marie-Line
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Education